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La communication n'est pas ce que vous dites, mais ce que l'autre comprend

Photo du rédacteur: Wow Com SebO!Wow Com SebO!

Vous pensez être clair quand vous parlez ? Pourtant, ce que vous dites et ce que votre interlocuteur comprend sont souvent deux choses bien différentes. Chacun perçoit un message à travers son propre prisme, influencé par ses expériences, ses émotions et son état d’esprit du moment. Une phrase simple peut être interprétée de multiples façons selon la personne qui l’écoute.


La communication ne se limite pas aux mots prononcés. Le ton, les gestes, le regard et le contexte jouent un rôle tout aussi important. Parfois, un message peut être techniquement parfait, mais complètement mal compris à cause de ces éléments invisibles. Un bon communicant ne se contente pas de parler clairement, il s’assure que son message est bien reçu et interprété correctement.


Ignorer cet aspect peut mener à des malentendus, voire des conflits. Vous avez peut-être déjà vécu cette frustration : être persuadé d’avoir expliqué quelque chose avec précision, pour ensuite constater que votre interlocuteur a compris tout autre chose. C’est un phénomène courant, mais qui peut être évité en adaptant sa manière de communiquer.


La communication n'est pas ce que vous dites, mais ce que l'autre comprend

Les filtres qui altèrent le message

Chacun reçoit et interprète un message à travers des filtres invisibles. Ces filtres dépendent de plusieurs facteurs, comme l’émotion du moment, les expériences passées et les croyances personnelles. Deux personnes peuvent entendre exactement la même phrase et en tirer des conclusions totalement différentes.


L’émotion Une personne en colère ou stressée aura tendance à percevoir un ton accusateur, même si votre intention était neutre. À l’inverse, quelqu’un de détendu sera plus réceptif et moins susceptible de mal interpréter vos propos.


Les expériences passées Une personne ayant déjà vécu une situation similaire pourra projeter son vécu sur votre message, et en tirer une conclusion qui n’était pas du tout votre intention. Une phrase qui semble anodine peut déclencher un souvenir ou une sensation qui modifie totalement son interprétation.


Le langage corporel et le ton de la voix Un message peut être mal reçu simplement parce qu’il est dit d’une manière trop sèche ou accompagnée d’un regard fuyant. Même les silences ont un impact : un silence trop long après une phrase peut être perçu comme un signe de désapprobation, alors qu’il n’était qu’un moment de réflexion.


La communication n'est pas ce que vous dites, mais ce que l'autre comprend

L’illusion de la clarté

Beaucoup pensent que si leur message est bien formulé, il sera forcément bien compris. C’est une erreur. Nous avons tendance à surestimer la capacité de compréhension des autres, notamment parce que nous savons exactement ce que nous voulons dire. Mais ce qui est clair pour nous ne l’est pas forcément pour l’autre.


Un des biais les plus courants est le biais du savoir. Lorsqu’on maîtrise un sujet, on oublie souvent que l’autre ne possède pas les mêmes connaissances. Cela nous pousse à employer des termes ou des références qui nous paraissent évidents, mais qui laissent l’autre complètement perdu. Cette situation est fréquente dans les milieux professionnels, où le jargon technique devient un obstacle à la compréhension. Comment s'emparer du jargon en entreprise ?


Les mots eux-mêmes peuvent prêter à confusion. Un même mot peut avoir plusieurs significations selon le contexte. Par exemple, si vous dites à quelqu’un « c’est intéressant », cela peut être perçu comme un compliment sincère ou comme une manière polie d’exprimer un désintérêt total. Sans contexte clair, le message peut être mal interprété.

La clarté est donc une illusion si l’on ne prend pas en compte la perception de l’autre. Il ne suffit pas de bien parler, il faut s’assurer que le message est compris comme prévu.


Et à l'écrit ? C'est encore plus complexe en l'absence du paraverbal. D'où l'intérêt de l'utilisation (avec parcimonie) des emojis. Sauriez-vous distinguer l'émotion derrière ces quelques mots, sans l'émoji qui les accompagne ?

  • C'est pas vrai !😡

  • C'est pas vrai !😉

  • C'est pas vrai !😮

  • C'est pas vrai !😇

  • C'est pas vrai !😢


Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire vous viennent aisément

(Nicolas Boileau : OK, Nico ! Mais est-ce pour autant compris ?)


La communication n'est pas ce que vous dites, mais ce que l'autre comprend

Écouter pour mieux communiquer

Une bonne communication ne commence pas par parler, mais par écouter. Trop souvent, nous nous concentrons sur ce que nous allons dire plutôt que sur ce que l’autre exprime réellement. Pourtant, une écoute attentive permet d’adapter son message et d’éviter bien des malentendus.


L’écoute active Elle consiste à ne pas seulement entendre les mots, mais aussi à observer le ton de la voix, les expressions du visage et le langage corporel. Cela permet de capter des indices sur l’état émotionnel et les intentions réelles de son interlocuteur.


La reformulation Par exemple, si quelqu’un vous explique un problème, vous pouvez répondre : « Si je comprends bien, tu veux dire que… » Cela donne l’opportunité à votre interlocuteur de corriger ou préciser son propos. Cette simple méthode évite de nombreuses erreurs d’interprétation.


Adaptation du discours à l'interlocuteur Une même idée ne sera pas comprise de la même manière selon la personne à qui on s’adresse. Un bon communicant sait ajuster son vocabulaire, son ton et son niveau de détail en fonction de son public.



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L’impact des émotions sur la communication

Les émotions influencent non seulement la façon dont nous parlons, mais aussi la manière dont nous recevons un message. Une personne stressée, fatiguée ou en colère n’entendra pas les choses de la même manière qu’une personne calme et détendue.


Lorsqu’on est sous l’emprise d’une forte émotion, notre cerveau a tendance à sélectionner certaines informations et à en ignorer d’autres. Si une personne est anxieuse, elle retiendra surtout les éléments négatifs d’un message, même si ce n’était pas l’intention de l’émetteur.

Le ton de la voix et le langage non verbal jouent également un rôle déterminant. Une phrase neutre peut sembler agressive si elle est prononcée sur un ton sec. De même, un regard fuyant ou un bras croisé peut donner l’impression de désintérêt ou de rejet, même si ce n’est pas ce que l’on ressent réellement.


Pour éviter que les émotions ne brouillent la communication, il est nécessaire de savoir gérer son propre état émotionnel. Si vous sentez que vous êtes énervé, prenez quelques secondes avant de répondre. De même, essayez de détecter l’état émotionnel de votre interlocuteur et adaptez votre ton et votre attitude en conséquence.


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Les erreurs courantes qui brouillent le message

La communication est souvent parasitée par des erreurs qui semblent anodines, mais qui ont un impact majeur sur la compréhension. L’une des plus fréquentes est de supposer que l’autre comprend exactement ce que l’on veut dire. On oublie que chacun possède son propre cadre de référence, influencé par son expérience, sa culture et ses émotions. Ce qui paraît évident pour nous peut être flou ou ambigu pour l’autre.


L’utilisation d’un langage trop complexe ou trop technique

Trop souvent, on emploie des termes spécifiques sans vérifier si notre interlocuteur les comprend. Dans le cadre professionnel, cela arrive lorsque l’on parle avec quelqu’un d’un autre domaine ou d’un autre niveau d’expertise. Un jargon trop spécialisé crée une barrière et empêche la compréhension. À l’inverse, un message trop vague ou imprécis peut aussi prêter à confusion. Si une consigne manque de détails, chacun l’interprétera à sa manière, ce qui peut conduire à des erreurs.


Le langage non verbal Le ton de la voix, la posture et les expressions du visage influencent grandement la perception d’un message. Une phrase neutre peut paraître agressive si elle est prononcée d’un ton sec ou accompagnée d’un regard fermé. À l’inverse, un sourire et un ton chaleureux peuvent renforcer une explication et la rendre plus compréhensible.


La prise en compte le contexte Un message peut être mal interprété s’il est donné au mauvais moment ou dans un mauvais cadre. Par exemple, une remarque qui passerait bien en privé peut être mal perçue en public. De même, une critique formulée dans un moment de stress sera souvent reçue de manière plus négative.


Pour éviter ces erreurs, il faut toujours se mettre à la place de son interlocuteur. Clarifier ses propos, adapter son langage et observer les réactions permet d’améliorer la qualité de l’échange.


La communication n'est pas ce que vous dites, mais ce que l'autre comprend

Comment s’assurer que son message est bien compris

Une fois le message exprimé, il ne faut pas supposer qu’il a été parfaitement reçu et assimilé. L’émetteur est responsable de s’assurer que l’interlocuteur a bien compris ce qui a été dit. Il existe plusieurs moyens simples et efficaces pour vérifier la compréhension.


Poser des questions ouvertes lutôt que de demander « Tu as compris ? », ce qui incite souvent à répondre « oui » même en cas d’incompréhension, il vaut mieux demander : « Comment est-ce que tu comprends ce que je viens de dire ? » ou « Peux-tu me reformuler ce point ? ». Cela permet d’évaluer si le message a bien été interprété comme prévu.


Reformuler l’information sous une autre forme Si une consigne est complexe, il est utile de la répéter avec des mots différents pour renforcer la compréhension. Cela ne signifie pas répéter mot pour mot, mais plutôt reformuler en simplifiant ou en illustrant avec un exemple concret.


Observer des réactions Le langage corporel donne des indices sur la compréhension : un hochement de tête peut indiquer une assimilation, tandis qu’un froncement de sourcils peut signaler une confusion. Parfois, le silence est aussi un signe d’incompréhension. Une personne qui n’a pas bien saisi un message peut hésiter à poser des questions, par peur de paraître ignorante. Il est donc utile d’encourager le dialogue en créant un climat de confiance.


Adapter son discours en fonction des retours Si un interlocuteur semble perdu, c’est peut-être que le message est trop complexe ou mal structuré. Dans ce cas, il faut simplifier, donner un exemple concret ou reformuler autrement.

S’assurer de la bonne compréhension est un processus actif. Il ne suffit pas de parler clairement, il faut aussi vérifier que le message est bien reçu et compris comme on l’a imaginé.


L’importance du feedback en communication

Le feedback est un élément à part entière de la communication. Il permet d’ajuster un message, de clarifier un point et d’améliorer les échanges. Sans retour d’information, il est impossible de savoir si un message a été bien compris ou s’il a besoin d’être reformulé.


Recevoir un feedback est important pour évaluer l’impact de sa communication. Un simple « D’accord, j’ai compris » ne suffit pas toujours. Il est préférable d’encourager un retour plus détaillé, par exemple en demandant : « Qu’en penses-tu ? » ou « Est-ce que cela répond à tes attentes ? ». Cela permet non seulement de s’assurer que l’information a bien été comprise, mais aussi de repérer d’éventuels points d’incompréhension.


Savoir interpréter un feedback est tout aussi important. Parfois, les retours sont implicites et passent par le langage corporel ou le ton de la voix. Un regard hésitant, une réponse évasive ou un silence prolongé peuvent indiquer une incompréhension ou un désaccord non exprimé. Il est donc nécessaire d’être attentif aux signaux non verbaux et de poser des questions pour clarifier les choses.


Donner un feedback constructif est aussi une compétence intéressante. Un retour d’information doit être précis et utile. Plutôt que de dire « Ce que tu as dit n’était pas clair », il vaut mieux préciser ce qui pose problème et proposer une alternative : « J’ai eu du mal à comprendre ce passage, pourrais-tu reformuler en donnant un exemple ? ». Un feedback efficace permet d’améliorer la communication sans mettre l’autre en difficulté.

Un bon communicant intègre le feedback dans son processus d’échange. Il ne se contente pas de transmettre un message, il vérifie qu’il est bien compris et ajuste son discours en fonction des retours.


La communication n'est pas ce que vous dites, mais ce que l'autre comprend

Adapter sa communication aux différents publics

Chaque interlocuteur est unique. Une communication efficace repose sur la capacité à adapter son langage et son discours en fonction de son public. Parler à un collègue, à un client ou à un supérieur ne demande pas la même approche.


Lorsqu’on s’adresse à un collègue, la communication est généralement plus directe et informelle. Les échanges sont souvent rapides et nécessitent moins de formalisme. Cependant, il faut veiller à ne pas supposer que l’autre possède les mêmes connaissances, surtout si l’on travaille sur des sujets techniques ou spécialisés.


Face à un client, il est nécessaire d’adopter une posture plus pédagogique et rassurante. Le vocabulaire doit être clair et accessible. Il ne faut pas noyer l’interlocuteur sous un flot d’informations techniques, mais lui apporter des explications adaptées à son niveau de compréhension. Un client attend des réponses précises, mais aussi une communication qui lui inspire confiance.


Communiquer avec un supérieur demande encore un autre type d’adaptation. Il faut être concis et structuré, en allant droit au but. Un manager ou un dirigeant a peu de temps et attend des informations synthétiques et pertinentes. Dans ce cadre, il est important d’être factuel et de proposer des solutions plutôt que de simplement exposer un problème.


La culture et les références de chacun jouent également un rôle dans la compréhension d’un message. Un discours qui fonctionne avec un public français peut ne pas être aussi clair pour une audience internationale. Certaines expressions, certains sous-entendus ou certaines références culturelles ne sont pas universels. Il est donc important de prendre en compte le contexte culturel pour éviter les malentendus.


Enfin, le canal de communication influence la manière dont un message est perçu. Un échange en face-à-face permet de capter les signaux non verbaux et de réajuster son discours en temps réel. Un mail, en revanche, ne transmet que les mots écrits, ce qui peut laisser place à des interprétations erronées. Dans un message écrit, il est préférable d’être plus précis et explicite pour éviter les ambiguïtés.

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