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Le DOOH : Une aberration écologique et publicitaire à bannir

Photo du rédacteur: Wow Com SebO!Wow Com SebO!

Les écrans publicitaires numériques envahissent peu à peu nos villes, nos gares, nos centres commerciaux et même nos rues. Le DOOH (Digital Out-Of-Home), vanté par les agences de communication comme une révolution du marketing extérieur, est en réalité une catastrophe énergétique et une nuisance visuelle de plus. Nous, communicants, avons une responsabilité dans cette prolifération. Il est temps de refuser d’y participer et d’exiger son interdiction auprès des municipalités.


Le DOOH : Une aberration écologique et publicitaire à bannir

Un gouffre énergétique injustifiable

Le DOOH est un monstre de consommation électrique. Contrairement aux affiches traditionnelles qui n'ont besoin que d’un bout de papier et d’un peu d’encre, ces écrans nécessitent :

  • Une fabrication gourmande en ressources (métaux rares, plastiques, composants électroniques)

  • Une consommation énergétique permanente, 24h/24 et 7j/7

  • Une obsolescence rapide qui pousse à les remplacer régulièrement


Un écran DOOH peut consommer autant qu’un foyer entier, voire plus. Et pour quoi ? Pour afficher des publicités de gadgets dont personne n’a besoin. Pire encore, ces écrans restent allumés même la nuit, éclairant inutilement des rues désertes. Une aberration écologique à l’heure où l’on demande aux citoyens de réduire leur consommation.


Une pollution visuelle omniprésente

Outre son impact énergétique, le DOOH est une agression visuelle permanente. Nos villes sont déjà saturées de panneaux publicitaires, de néons, d’enseignes lumineuses… Avec le DOOH, la publicité devient encore plus invasive :

  • Des animations et vidéos qui attirent l'œil en permanence

  • Des lumières vives qui perturbent le paysage urbain

  • Une sollicitation constante, impossible à éviter


Nous avons tous fait l’expérience d’un écran qui capte notre regard malgré nous. Plus besoin de scroller sur notre téléphone, la publicité nous assaille dans l’espace public. Cela ne relève plus de l’information, mais de l’overdose publicitaire.


Un outil au service d’un marketing agressif

Les agences de communication adorent vanter les mérites du DOOH : ciblage précis, contenu dynamique, interaction avec les passants… Mais soyons honnêtes : 99% des campagnes affichées sur ces écrans sont inutiles.

Qui a réellement besoin d’être exposé à des publicités pour des sneakers hors de prix, des assurances, ou la dernière boisson sucrée à la mode ? La plupart des consommateurs subissent ces écrans plutôt qu’ils ne les regardent volontairement.

L’argument du "DOOH intelligent" permettant d’adapter les pubs en fonction du moment de la journée ou de la météo ne change rien : c’est toujours une incitation à la surconsommation sous couvert d’innovation.


Nombre d'écrans DOOH en France

Selon une étude de l'IAB France, le parc programmatique DOOH en France comptait plus de 20 000 écrans, générant près de 800 millions d'impressions hebdomadaires.

D'autres sources estiment que le nombre total d'écrans DOOH en France pourrait atteindre 50 000, plaçant ainsi le pays parmi les mieux équipés en Europe, aux côtés du Royaume-Uni et de l'Allemagne. (ad-exchange.fr)


Le DOOH : Une aberration écologique et publicitaire à bannir

La consommation énergétique des écrans DOOH

La consommation des écrans DOOH varie en fonction de leur taille, de leur technologie et de leur utilisation. Par exemple, la régie Phenix Digital indique qu'en combinant différents formats de panneaux, la consommation énergétique moyenne s'établit autour de 2 000 kWh par an et par écran, soit environ 122 kg équivalent CO₂.


Une étude réalisée par KPMG souligne que le DOOH représente 0,1 % de la consommation énergétique du secteur des technologies de l'information et de la communication, contre 50,3 % pour les réseaux et datacenters. (fr.themedialeader.com)


Il est également important de noter que les écrans numériques LED modernes consomment jusqu'à 50 % moins d'énergie que les anciennes technologies d'affichage, comme les écrans plasma. De plus, l'utilisation de capteurs et de systèmes de gestion de l'énergie peut réduire la consommation d'énergie des écrans DOOH jusqu'à 40 % supplémentaires.


Ces outils consomment moins que leurs pairs plus anciens. Mais on ne trouvait pas 20 000 à 50 000 "anciens écrans" dans les rues, avant l'arrivée des DOOH.


Des alternatives existent : pourquoi ne pas les privilégier ?

Refuser le DOOH ne signifie pas refuser la publicité extérieure. Il existe des alternatives bien plus responsables :

L'affichage papier : Moins énergivore, plus respectueux de l’environnement

Les campagnes locales : Mises en avant des commerçants sans matraquage numérique

L’art urbain et l’affichage culturel : Qui enrichissent l’espace public au lieu de l’enlaidir


Nous, professionnels de la communication, avons le pouvoir de refuser les campagnes utilisant ces écrans et de privilégier des supports moins polluants.


Agir contre le DOOH : une nécessité pour nos villes

Les municipalités peuvent interdire l’implantation du DOOH, comme l’ont fait certaines villes en France et ailleurs. En tant que citoyens et communicants, nous devons exiger :

  • L’arrêt des nouveaux déploiements d’écrans numériques publicitaires

  • L’extinction des écrans existants en dehors des heures d’affluence

  • Un débat public sur l’impact de ces dispositifs sur nos villes


Refusons le DOOH, exigeons des villes plus respirables

Le DOOH est une aberration, tant sur le plan écologique que sur celui du bien-être urbain. En tant que communicants, nous devons prendre nos responsabilités et refuser d’alimenter ce système absurde. Exigeons un espace public libéré de cette pollution visuelle et énergétique.

Agissons, avant que nos villes ne deviennent de simples vitrines numériques pour des produits dont nous n’avons pas besoin. Nous faisons déjà pas mal de dégâts avec la communication numérique. Plus ciblée, plus contrôlable, analysable, elle nous aide à raisonner nos dépenses et à ne pas arroser la terre entière de flyers inutilement. C'est déjà pas mal. Stoppons là l'escalade.


Et vous, qu’en pensez-vous ?

Pensez-vous que le DOOH doit être interdit ? Avez-vous déjà ressenti cette agression publicitaire dans votre quotidien ? Ou au contraire, utilisez-vous cet outil ? Partagez votre avis en commentaire !

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