Les tics de langage sont des expressions ou des gestes qui se répètent de manière involontaire et qui peuvent nuire à la qualité de la communication. Ils peuvent être verbaux (par exemple, dire "euh", "en fait", "alors" ou "donc" de manière répétée) ou non verbaux (par exemple, se gratter la tête ou se tordre les mains). Si vous avez fâcheuse habitude, votre auditoire va finir par se focaliser sur ce tic et passer à côté de votre propos pourtant certainement intéressant. C'est quand même bien dommage.
Ces mots sont pourtant bien à leur place, et très français. Le problème, c'est leur répétition inappropriée. Voici quelques conseils pour éviter les tics de langage dans vos présentations orales publiques.
Identifier vos tics de langage
Avant de pouvoir travailler sur vos tics de langage, il est important de les identifier. Demandez à des amis ou à des collègues de vous faire un retour sur vos tics de langage ou enregistrez vous en train de parler pour repérer vos tics de langage. Attention, ça peut être parfois une grosse surprise de s'entendre dire "heu" tous les 5 mots, ou "en fait" à la place de chaque virgule. Ou encore de faire "clic-clic" avec votre stylo (j'avais ce tic en formation il y a une vingtaine d'années, une vidéo m'en a vite fait passer la manie !).
Prendre une respiration profonde
Mais pourquoi ces tics n'interviennent qu'en public et pas dans une soirée entre amis ? S'exprimer en public n'est pas forcément chose facile. Dans une réunion, devant un jury ou une salle de conférence, le cerveau stressé a parfois tendance à ajouter ces mots-parasites pour donner une contenance. Souvent, les tics de langage sont le signe de l'anxiété ou de la nervosité. Prendre une respiration profonde avant de parler peut vous aider à vous détendre.
Poser des pauses
Au lieu de remplir les silences avec des mots-parasites, prenez le temps de placer des pauses pour respirer et pour laisser votre interlocuteur réfléchir à ce que vous venez de dire. Ne parlez pas trop vite... et écoutez vous tant que possible.
Technique du choc
Dès que vous vous entendez dire un mot parasite, levez un bras et secouez la main ou touchez vous le nez avec l'index. Ou encore dites "banane" ou "Champollion". Votre cerveau aura une sorte de "choc" qu'il voudra par la suite éviter. Autre possibilité : demandez à votre auditoire de lever la main ou un stylo à chaque fois que le mot parasite est prononcé dans votre propos. Mieux : si l'auditoire compte et vous annonce le nombre de mots-parasites prononcés, rapidement, il devrait disparaître. On le fera en petit comité, évidemment. :-)
Pratiquer
Comme pour toute compétence, il est important de pratiquer pour s'améliorer. Prenez le temps de pratiquer votre communication en vous enregistrant ou en pratiquant devant un miroir pour repérer vos tics de langage et les corriger. Pour éviter que vos mains ou bras s'agitent de façon incontrôlée, joignez vos mains, par exemple. Vous pourrez toujours accentuer visuellement votre propos tout en évitant de fourrer un doigt dans l'oreille, de vous toucher le nez, ou de vous gratter la tête toutes les 15 secondes.
(Bonus) Le E prépausal
- SalutHan Tu vas bienHan ? - Ouich ! Et toihan ? Pour ce dernier point, il s'agit plutôt d'un tic de prononciation. Il consiste à sonoriser un "e" muet en fin de mot, en le remplaçant par "hin" ou "han". Son nom savant l "E prépausal". Prépausal car il intervient toujours avant une pause dans la phrase.
David Castello-Lopes nous en parle très bien !
Et bam !
Et vous, c'est quoi, vos tics de langage ?
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